Pauline alias Pauletta donne du sens aux mots pour créer des contenus rédactionnels impactants. Globe-trotteuse et passionnée par la gastronomie, cette Toulousaine de 32 ans spécialisée en naming, a connu un parcours atypique pour finalement revenir aux sources : l’écriture. Découvrez son portrait et ses conseils pour se lancer en tant que concepteur-rédacteur freelance !
Bonjour Pauline, pourquoi as-tu décidé de faire ce métier ?
J’ai eu la chance d’apprendre sur le terrain grâce à des stages et de voyager à l’étranger dans le cadre de mes études, à Bangkok notamment. Je suis née à Toulouse mais après mes 2 ans de prépa HEC et une école de commerce à Nancy, j’ai travaillé plusieurs années dans la publicité pour un magazine culturel sur Paris. J’ai toujours eu un tempérament indépendant et j’ai souhaité revenir à Toulouse pour faire ce dont j’avais toujours rêvé : faire du fromage et de la bière ! Cette reconversion professionnelle d’un an a été un déclic.
C’est donc tout naturellement que j’ai remis un pied dans la communication, notamment en devenant bénévole au FabLab de Toulouse où j’ai pris une place importante dans l’organisation du Festival qui a lieu dans la ville tous les ans. Cette expérience a été très enrichissante puisque c’est ce qui m’a permis de me constituer un très bon réseau et de me lancer à mon compte en tant que Consultante en Communication. J’écris des contenus mais je gère et coordonne aussi des projets de plus grande ampleur.
« Je me suis vite rendue compte que l’indépendance me rendait heureuse mais qu’il me manquait une dimension créative. »
Whaou quel parcours ! Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton métier exactement ?
Mon métier consiste à créer des contenus qui plaisent aux gens. Pour cela, je raconte des histoires et je donne un sens aux textes grâce au ton que j’emploie, à l’angle choisi ou encore grâce à la chaleur des mots. Le tout est de restituer un message compréhensible ! J’écris aussi bien du contenu pour les réseaux sociaux que pour des outils de communication internes et externes (newsletter, blog, événement, etc.). Ce qui est intéressant, c’est que le concepteur-rédacteur ne nécessite pas d’être expert dans un secteur particulier. En tout cas, pour moi, le secteur n’est pas un facteur déterminant ! Au contraire, avoir un regard extérieur permet de restituer un message parfois plus accessible.
Et en ce qui concerne le naming, quelles sont tes techniques pour créer un nom de marque impactant ?
C’est tout un cheminement ! Tout d’abord, j’essaie d’avoir une sensation tout en laissant mon intuition me guider. Il est très important de comprendre la vision de son client pour cerner ses attentes. Je peux ensuite commencer mon travail de recherche en creusant les termes qui ressortent du brief. Je recherche sur internet des « galaxies de mots » et des images qui correspondent aux termes et grâce à plusieurs mood board assemblés, il y a souvent des idées qui émergent. Concernant les outils, j’utilise par exemple des dictionnaires de synonymes, des traducteurs pour voir la prononciation dans d’autres langues, l’étymologie des mots, etc. Le tout est d’être capable d’expliquer le pourquoi de sa proposition et ses choix. Il faut être audacieux !
« Je vous conseille d’éviter les jeux de mots faciles et les anglicismes trop déformés car outre la sonorité, il faut qu’il y ait du sens entre le nom de l’entreprise et son concept. »
C’est mon inscription sur Creads en 2012 qui m’a permis de voir ce que je valais. Je participe surtout à des projets de création de nom car cela me permet d’être plus à l’aise dans mes propositions, d’avoir des références et de me maintenir dans la dynamique de création/recherche qui est très importante !
Pourquoi as-tu décidé de te mettre à ton compte ? Quels sont tes conseils pour ceux qui souhaitent se lancer en freelance ?
Suite au réseau que je me suis constituée et au bouche-à-oreille (qui est plus facile en région qu’à Paris, en raison de la proximité et de la concurrence moins ardue), on m’a confié plusieurs missions en freelance et j’ai décidé de prendre le statut d’auto-entrepreneur.
« Je suis consciente d’avoir eu beaucoup de chance car ces 6 derniers mois se sont passés de manière très idéale, je ne m’y attendais pas. »
Je ne peux donc que vous conseiller de prendre le temps de développer votre réseau par affinité, d’être très transparent(e) avec vos clients et de faire ce qu’il vous plaît. N’ayez pas peur de la nouveauté et privilégiez les projets courts et cadrés, pour commencer, car ils permettent de pouvoir proposer rapidement quelque chose de concret et d’ajouter de nouvelles cordes à son arc.