Né en 1969 et diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Invader est un artiste de rue français, anonyme mais très connu. Depuis plus de 20 ans, l’artiste installe des « Space Invaders » réalisés en carrelage ou en petit carreaux de mosaïques sur les murs des grandes métropoles internationales, et ce jusque dans l’espace. Son pseudonyme et l’esthétique de ses œuvres, sont inspirés d’un jeu vidéo de 1978. Un street-artiste à suivre de près 😉
Invader : un artiste masqué à la conquête de l’espace
Invader est devenu le premier artiste à installer une œuvre à bord de la Station Spatiale Internationale. Il se définit lui-même comme un hacker de l’espace public. La rue est sa toile, ses invasions des dons à la ville et à ses habitants. Aujourd’hui, 3450 Space Invaders sont présents dans 70 villes. Pour l’artiste, les musées et les galeries d’art ne sont pas accessibles à tous. C’est pourquoi il décide d’installer son travail dans des espaces publics.
« Depuis des années j’envahis l’espace urbain avec des petites créatures venant de l’espace. »
La démarche d’Invader se résume à trois grands points : la rencontre entre la mosaïque et le pixel, la transposition d’un jeu vidéo dans la réalité, ainsi qu’un processus d’invasion à l’échelle planétaire.
En quoi consiste le projet Space Invaders ?
Il consiste tout d’abord à libérer l’Art de ses carcans que sont les musées et les institutions. Mais il s’agit aussi de libérer les Space Invaders de leurs écrans de jeux vidéo pour les amener dans notre propre réalité. Tout a commencé le jour où l’artiste a voulu donner corps au pixel en le remplaçant par des carreaux de mosaïques. Invader a rapidement réalisé qu’il s’agissait d’un matériau idéal à poser directement sur un mur. Il a alors eu l’idée de déployer ses créations sur les murs de Paris puis dans les villes du monde entier.
« J’essaie en général de placer entre 20 et 50 pièces par ville, ce qui commence à être un bon score. »
Pour opérer une fois le lieu trouvé, c’est tout un processus. Heureusement, l’artiste a développé toutes sortes de techniques qui lui permettent de s’adapter aux différentes situations comme la fréquentation du lieu, l’heure de l’invasion, la taille de la pièce, la hauteur de son emplacement, etc. L’idée étant d’être le plus rapide et le plus discret possible.
Un street-artiste qui repousse les limites de sa discipline
Pour Invader, l’art consiste à repousser ses limites et à se renouveler. Pour cela, l’artiste n’hésite pas à trouver des espaces insolites et conquérir de nouveaux territoires.
« Le street art, c’est sortir l’art du musée, l’installer dans des endroits inattendus. Les jeunes générations se reconnaissent dans ce mouvement qui est peut-être ce qu’était le pop art dans les années 1960 ou le surréalisme dans les années 1930. Je crois que c’est le grand mouvement artistique des années 2000. »
Avez-vous déjà croisé un Space Invaders ?
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