Derrière le pseudo de « Bebar » se cache un jeune artiste de 24 ans d’origine espagnol qui a commencé ses premiers tags dans la banlieue de Vitry-sur-Seine. Âgé de 20 ans et étudiant en Arts Graphiques, le style du street artiste est un mélange de culture hip-hop et cartoons, pour lesquels il a beaucoup d’admiration. A la fois sombre et ironique, il revisite le mobilier urbain. Creads vous emmène découvrir l’univers de cet expérimentateur du light painting, de l’aérosol, du vaporisateur et de la gravu
Bebar, un artiste urbain qui mélange le cartoon et le graffiti
Le surnom de Bebar vient en effet de sa pilosité : « J’ai eu très jeune une barbe, sûrement à cause de mes origines espagnoles. » Concernant son empreinte graphique, le style de Bebar est unique en son genre puisque l’artiste s’inspire du monde cartoonesque de son enfance (Looney Toons, Tex Avery, etc). En effet, les cartoons ont un code graphique qui se caractérise par un aplat de couleurs, une simplification du trait. Des codes que l’on peut également retrouver dans le graffiti, d’où le mélange de ces deux cultures qui se marient très bien et se nourrissent l’une et l’autre.
L’univers de Bebar se compose de personnages et formes abstraites
Sans message particulier, les réalisations de Bebar laissent au public toute la liberté d’imaginer ce qu’il veut. En revanche, il s’attache à donner à ses personnages l’image du dégoût que l’on peut éprouver face à l’évolution de la rue et de ce qui s’y passe. Ainsi, le travail de l’artiste urbain traduit son ressenti sur la vie.
Concernant sa technique, il commence par dessiner quelques croquis. Une fois face au mur, son geste devient plus fluide et plus intuitif. C’est cette spontanéité qui donne de la puissance à ses oeuvres. Une énergie qui vient également de la sensation que lui procure l’utilisation de la bombe aérosol. Bebar compare ses gestes à une chorégraphie de danse :
« Plus on s’entraîne, plus les gestes deviennent fluides. Ta bombe devient la continuité de ton corps. Tu dois être agile comme un danseur et savoir te faire confiance. Finalement, telle la danse, le graff demande beaucoup d’entraînement. »
Et vous, que pensez-vous de l’univers haut en couleurs de Bebar ?
Découvrez aussi l’univers d’Okuda, un street artiste pop-surréaliste !