Quelle poésie dans ce « o » et « e » dans cœur. Ces lettres qui s’enlacent par amour de la langue sont des ligatures. Peut-être peu connues, les ligatures habillent pourtant notre vocabulaire depuis longtemps. Et tout cela par soucis d’esthétisme et de lisibilité.
Qu’est-ce-qu’une ligature ?
Aujourd’hui, la ligature la plus connue dans la langue française reste le « oe ». Pourtant, cette particularité a beaucoup été utilisée dans le latin. Avec le « a » et le « e » comme dans curriculum vitæ.
Autre ligature très connue de la langue française, c’est l’esperluette « & », qui est une illustration et une simplification du « e » & du « t ».
L’arobase @ serait aussi une ligature inventée par les moines au VIème siècle. Il s’agirait de la contraction du a et du d, provenant du mot latin ad (« à » ou « vers » en français). Mais cette origine est contestée.
L’origine des ligatures
A l’origine, les ligatures seraient apparues au Moyen-Âge pour écrire plus vite. Il s’agissait donc d’une technique assez répandue d’abréviation.
Les ligatures ont aussi plusieurs sens. Tout d’abord, d’un point de vue pratique, elles furent utilisées en imprimerie lorsque l’on utilisait les caractères en plomb afin d’éviter une « collision ».
La second explication est plus simple, puisque la ligature a été utilisée dans un but seulement esthétique pour certains mots. C’est pourquoi, les ligatures ne sont pas courantes dans la langue française.
Des ligatures qui peuvent devenir des lettres !
Certaines ligatures sont devenues de vraies lettres à part entière. C’est le cas pour le W. Appelé « double V », cette ligature se compose donc de 2 V. Dans le passé, elle a été faite pour une question esthétique. Avec le temps et l’évolution de la langue française, elle est devenue une lettre de l’alphabet.
C’est la même chose pour le &.
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